- débine
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• 1808; de débiner♦ Fam. et vieilli Misère. ⇒ pauvreté; fam. dèche, purée . Être, tomber dans la débine.Synonymes :- dèche (populaire)- mouise (populaire)- purée (populaire)Contraires :- aisance- opulence- richessedébinen. f. Pop. Indigence, misère. être dans la débine.⇒DÉBINE, subst. fém.Fam. État de gêne où se trouve celui qui n'a pas ou qui n'a plus d'argent. Être, rester, tomber, mourir dans la débine. Des marchands de bric-à-brac, (...) personnifient la mélancolie des commerces dans la débine (GONCOURT, Journal, 1870, p. 633).Rem. On rencontre ds la docum. a) Débiner, verbe intrans., pop. et vieilli. Tomber dans la débine, la misère. Attesté ds BESCH. 1845, Lar. 19e-20e et QUILLET 1965. b) Débiné, ée, adj., pop. Dont les vêtements sont sales et en lambeaux. Il est tout débiné, signifie il a un habit tout déguenillé (J.-F. ROLLAND, Dict. mauv. lang., 1813, p. 48). Laissez-moi donc, j'veux m'en aller Tout débiné z'à la Courtille; Laissez-moi donc, j'veux m'en aller Tout débiné chez Desnoyers! (VIDOCQ, Mém., t. 3, 1828-29, p. 80).Prononc. et Orth. :[debin]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1808 être dans la débine « être réduit à une extrême indigence » (HAUTEL t. 1, p. 273). Déverbal de débiner « être dans la misère » (1808 HAUTEL), d'orig. obscure. Fréq. abs. littér. :28. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, n° 137/138, p. 218. — DARM. 1877, p. 51. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 67. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 38, 102. — WEIL (A.). En Marge d'un nouv. dict. R. de Philol. fr. 1932, t. 45, pp. 16-17.débine [debin] n. f.ÉTYM. 1803, in D. D. L.; de 1. ou 2. débiner « être dans la misère », attesté 1808, d'orig. obscure.❖♦ Fam. Misère. ⇒ Dèche (pop.), pauvreté, purée (fam.). || Être, tomber dans la débine. || Période de débine.1 (…) tous les gosselins en débine (…)Louise Michel, la Misère, t. III, p. 703 (1881).2 Je vous dirai que mon oncle est riche, d'une férocité extrême et d'un esprit obtus. Dans la famille, ils sont tous comme ça; un autre oncle, non moins riche, féroce et obtus, m'abrite dans un immeuble somptueux, mais il me laisse moisir dans la débine.R. Queneau, le Chiendent, p. 94.
Encyclopédie Universelle. 2012.